L’origine du Tserouf dans le Sepher Yetsirah

L’origine du Tserouf dans le Sepher Yetsirah. À l’origine du Tserouf, on trouve le verset 2 : 2 du Sepher Yetzirah : « Vingt-deux lettres fondamentales : Il les a gravées, sculptées, permutées, pesées, transformées. Avec elles, il a représenté tout ce qui a été formé et tout ce qui sera formé. » Ceci nous indique clairement que les 22 lettres contiennent en elles toutes les énergies de la création, et que dans leurs permutations se trouve la clé des potentialités de l’univers créé. Par dix paroles, celui-ci a émergé du Néant. Virya nous dit que ce verset peut également être compris à l’impératif ; « grave-les, sculpte-les, permute-les, pèse-les, transforme-les », ouvrant ainsi les portes de son tsimtsoum personnel, et la création de son univers individuel.

Plus loin, en 2 : 4, nous trouvons : « Vingt-deux lettres de fondement : Il les établit comme un cercle ayant l’apparence d’un mur avec 231 portes. Le cercle oscille de l’avant vers l’arrière. » Le mot cercle, tel qu’il est utilisé ici, est la base du mot guilgoul, qui signifie rotation, et pour les kabbalistes, le processus de réhabilitation de l’âme.

En calculant le nombre de permutations possibles entre chacune des 22 lettres de l’alphabet avec chacune des 21 autres, on obtient 462. Ce nombre impliquant un « aller – retour » entre chacune des lettres, on peut le réduire à 231 connexions. Le tserouf est donc bien un processus de réhabilitation, à travers les 231 portes de la sagesse, qui s’ouvrent dans un sens et dans l’autre.

Ces permutations se pratiquent par le biais du souffle, de la voix, et de la parole. La façon de vocaliser nous est indiquée par le verset 2 : 3, qui classe les lettres en cinq catégories ; linguales (« o »), dentales (« a »), palatales (« é »), labiales (« ou ») et gutturales (« i »), que nous retrouvons exprimées de nos jours par les points massorétiques.

• H’olam ; notre « o », indiqué par un point en haut à gauche de la lettre.

• Qamats ; notre « a », indiqué par un point sous un trait.

• Tsere ; notre « é », indiqué par deux points sous la lettre.

• Qoubouts / Shourouq ; notre « ou », court ou long, utilisé indifféremment dans le tserouf, indiqué par trois points en diagonale sous la lettre.

• H’iriq ; notre « i », indiqué par un point sous la lettre.

La vocalisation de base se pratique donc en choisissant deux lettres, et en les permutant l’une avec l’autre avec chacune des voyelles. Par exemple, Mem et Shin ;

• MoSho, Mosha, Moshé, Moshi, Moshou.

• Shomo, Shoma, Shomé, Shomi, Shomou.

• Masho, Masha, Mashé, Mashi, Mashou.

• Shamo, Shama, Shamé, Shami, Shamou.

• Et ainsi de suite…

Chaque ligne se prononce en une seule expiration, en prolongeant légèrement la voyelle de la deuxième lettre. Pour employer un terme musical, la première voyelle est une noire, la seconde est une blanche.

L’inspiration doit se faire par le nez, en veillant à bien emplir la totalité des poumons. Une fois ceci fait, gardez l’air inspiré quelques secondes avant de vibrer. Veillez à expulser tout l’air des poumons, avec un rythme continu, par la bouche. Gardez vos poumons entièrement vides quelques secondes avant d’inspirer à nouveau et entamer la ligne suivante.

Pour pratiquer le Tserouf, Virya recommande de se tourner face à l’est, qui est la direction de « Sa Face », mais cela peut se faire également vers le nord, qui est l’axe divin de la Création. La vocalisation peut se faire à voix haute, en murmurant, ou mentalement.

Une fois habitué à la pratique de base, il est possible d’y ajouter des mouvements corporels. Dans ce cas, chaque inspiration – expiration ne couvrira plus qu’une seule voyelle à la fois. Les mouvements à imprimer à la tête sont les suivants ;

• H’olam ; lever verticalement la tête vers le ciel.

• Qamats ; mouvement horizontal de droite à gauche.

• Tsere ; mouvement horizontal de gauche à droite.

• Qoubouts ; lever la tête en diagonale vers la gauche, puis la rabaisser à hauteur de l’épaule gauche, puis mouvement vertical vers l’épaule droite, et de là, baisser la tête en diagonale vers la gauche jusqu’à la verticale.

• H’iriq ; baisser verticalement la tête vers le sol.

Veillez à ramener la tête dans sa position initiale après chaque voyelle.

Pour plus d’informations au sujet du Tserouf, consultez les travaux de Rabbi Aboulafia, ou l’ouvrage de Virya « Kabbale extatique et Tserouf » aux éditions Georges Lahy.

L’origine du Tserouf dans le Sepher Yetsirah

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