Guématria, Temourah et Notariqon par Spartakus FreeMann.

« Quiconque croit en se fondant sur des preuves, il n’y a pas à se fier à sa foi ». Ibn Arabi

Au travers des quelques pages qui vont suivre, nous allons essayer de donner une image la plus précise, mais aussi la plus accessible, possible aux lecteurs désirant entrer en contact avec la Guematria, la Temourah et le Notariqon, ces outils de la Kabbale qui permettent l’ouverture du Texte.

Nous recommandons au lecteur le Olam haOtiot de Michaël Munk (en anglais) ainsi que les commentaires du Rabbi Eléazar de Worms et du Rabbi Yaakov ben Acher. En français, on pourra lire le très profond travail de Chalom Leubmen qui donne un éclairage sur la portée mathématique de l’existence des guematrioth dans la Torah.

Ce travail ne se veut nullement académique et encore moins doctrinal. Il est essence de la connaissance de son auteur, il est partage d’amour et volonté de Lumière. Si nous pouvons aider, humblement, la Guematria à se sortir de la prison numérologique dans laquelle nous, Occidentaux, cherchons à l’enfermer, alors ce serait bien…

I – La Guematria (גמטריא).

Introduction.

« La Guematria est une méthode d’exégèse biblique établissant une correspondance entre les lettres, mots et versets de la Torah d’une part, et des nombres d’autre part ; comme telle, elle permet d’ouvrir de nouveaux horizons dans la compréhension du texte », Chalom Leubmen.

Le mot « guematria » est un jeu de mot basé sur les racines de geometria et de gramma-metria. La gramma-metria (ou guematria) est la mesure des lettres de l’alphabet (gramma). Ce système a installé des équivalences entre les mots de valeurs numériques identiques.

Les lettres hébraïques offrent la particularité d’avoir une valeur numérique et d’offrir ainsi la possibilité d’opérer des parallèles entre des mots différents, mais de même valeur arithmétique. Le kabbaliste travaille grâce à certains procédés qui lui ouvrent les portes de l’intimité des mots et des versets de la Torah. Ainsi que Marc-Alain Ouaknin nous le dit : « La guématria ouvre un nouvel espace textuel de relation et de transition. En passant du mot lettre au mot chiffre, la guématria introduit une infinité à travers un système fini, pour un enrichissement progressif des phénomènes, quand aux relations intelligibles qui les enserrent. La guématria d’un mot, est pour nous indiquer qu’il demeurera toujours une différence entre le mot écrit, et l’ensemble des termes susceptibles de l’exprimer ».

Lettre hébraïque / Valeur numérique

א Aleph 1

ב Bet 2

ג Guimel 3

ד Dalet 4

ה He 5

ו Vav 6

ז Zayin 7

ח ‘Heth 8

ט Teth 9

י Yod 10

כ Kaf 20

ל Lamed 30

מ Mem 40

נ Noun 50

ס Samekh 60

ע ‘Ayin 70

פ Peh 80

צ Tsade 90

ק Kof 100

ר Resh 200

ש Shin 300

ת Tav 400

La Guematria est donc un procédé par lequel le kabbaliste établit une identité entre deux mots ou deux versets dont le nombre ou valeur est identique.

La Guematria est sans doute une métathèse. Les mots d’une valeur numérique identique sont considérés comme étant une explication l’un de l’autre, et cette théorie est étendue aux phrases.

Raguil ou Mispar Gadol (« valeur traditionnelle »)

C’est la méthode traditionnelle pour l’attribution des valeurs des lettres. « Mispar gadol » signifie « grande valeur », on l’appelle aussi le « mispar raguil ».

Selon cette méthode, la lettre Shin, ש, qui vaut 300 est équivalente du nombre obtenu par la somme des valeurs numériques des lettres des mots אלהים רוח, Ruach Elohim, Esprit ou Souffle d’Elohim ; et est ainsi un symbole de l’esprit d’Elohim. Resh= 200, Vav=6, Heth=8, Aleph=1, Lamed=30, Hé=5, Iod=10, Mem=40 ; total = 300.

Lorsque le kabbaliste dit que « Dieu est amour et unité », il sait que cette vérité est enfermée dans la valeur des lettres. Les mots אחד, Achad, Unité, Un et אהבה, Ahebah, Amour ont chacun pour valeur 13. Dieu, ou יהוה, vaut Yod=10, He=5, Vav=6 et He=5 ; total = 26 qui est la somme des valeurs des mots « amour » et « unité ».

Le nom de l’ange מטטרון, Metatron et le nom de la Déité, שדי, Shaddai, font tous les deux 314 ; ainsi, le premier est pris comme symbole de l’autre.

Quant à la Guematria des phrases, (Gen. XLIX. 10), שילה יבא, Yeba Shiloh, « Shiloh viendra » qui équivaut à 358, qui est le nombre de משיח, Messiah (Messie) et נחש, Na’hash (Serpent).

Ainsi, et le passage Gen. XVII 2, שלשה והוו, Vehevva Shalisha, « Voici trois hommes ». Équivaut à la valeur numérique ורפאל גבריאל מיכאל אלו, Elo Mikhael Gabriel VeRaphael, « Ce sont Michaël, Gabriel et Raphaël » ; car chaque phrase équivaut à 701.

Nous pensons que ces quelques exemples suffisent à rendre plus claire la nature de la Guematria. Il existe différents procédés de Guematria que nous donnons ci-après.

Le procédé par intégration.

De même que toutes choses sont contenues de manière latente dans les Sephiroth, de même les nombres et les lettres enferment-ils des ramifications spirituelles et numérologiques sans fin. Ainsi, la lettre Aleph, א, ne vaut-elle pas seulement 1 mais aussi, puisqu’elle contient en elle la valeur des lettres qui composent son nom complet (אלף), peut-elle valoir 111 : 1 + 30 + 80. Il en va bien sûr de même pour toutes les autres lettres de l’alphabet. Les kabbalistes appellent ce procédé par le nom de « Millouï » ou valeur pleine.

De plus, le nom de certaines lettres de l’alphabet hébreu peut être orthographié de manière différente, il s’en suit donc que la même lettre peut avoir une « valeur » différente. Ainsi, la valeur de Beth peut être de 402 (בת) ou de 412 (בית). Sans entrer dans les détails, nous donnons ici les différentes valeurs des lettres, nous invitons le lecteur curieux à étudier l’alphabet hébraïque afin d’en vérifier la validité :

Beth : 402 ou 412 ;

Guimel : 73 ou 83 ;

He : 6, 10 et 15 ;

Vav : 12, 13, 22 ;

Heth : 408 ou 418 ;

Teth : 409 ou 419 ;

Mem : 80 ou 90 ;

Pé : 81, 85 et 90 ;

Resh : 500 et 510 ;

Shin : 350 ou 360.

De la même manière, le Nom du Tétragramme יהוה peut être intégré de différentes manières, dont les plus courantes sont :

45 = (6+13+6+20) = (הא + ואו + הא + יוד);

52 = (10+12+10+20) = (הה + וו + הה + יוד);

63 = (15+13+15+20) = (הי + ואו + הי + יוד);

72 = (15+22+15+20) = (הי + ויו + הי + יוד).

Avec ce mode de calcul, la valeur du mot « Bereshit » (בראשית), commencement, équivaut alors à 1819. Or, le Rachi dit que puisque la Torah est un recueil de préceptes, pourquoi ne commence-elle pas par le premier commandement donné aux hébreux dans Exode 12,2 ? A cette question, on peut alors répondre que le verset de l’Exode 12, 2 est le 1819e de la Torah. Le premier commandement est donc annoncé par le premier mot de la Torah qui en indique la place dans le Livre !

Le procédé par « antériorité alphabétique ».

Ce procédé consiste à additionner à la valeur numérique usuelle d’une lettre de l’alphabet, les valeurs numériques usuelles des lettres qui la précèdent. Ainsi, par ce procédé, la lettre Qôf (ק) à une valeur de 595 puisque l’addition de toutes les lettres de Aleph à Qôf donne 595. Nous donnons ici, pour la facilité du lecteur, un tableau récapitulant la « valeur par antériorité » de chacune des lettres de l’alphabet.

א 1

ב 3

ג 6

ד 10

ה 15

ו 21

ז 28

ח 36

ט 45

י 55

כ 75

ל 105

מ 145

נ 195

ס 255

ע 325

פ 405

צ 495

ק 595

ר 795

ש 1095

ת 1495

Le procédé « quaternion ».

Ce procédé se base sur la Tétraktys pythagoricienne dont la formule est 1 + 2 + 3 + 4 = 10. Par ce procédé, la lettre Daleth (ד) a une valeur non plus de 4 mais de 10. Or, si l’équation 4 = 10 peut s’écrire (1+1+1+1) = (1 + (1+1) + (1+1+1) + (1+1+1+1)), alors un mot composé de quatre lettres tel le Tétragrammaton peut voir sa valeur passer de 26 à 72 :

י + יה + יהו + יהוה = 10 + 15 + 21 + 26

Comme exemple à ce procédé, nous l’appliquerons au Na’hash (נחש) – qui désigne en hébreu le « serpent » – et Enosh (אנוש) – qui désigne en hébreu l’« homme ordinaire » :

Na’hash = (נ + נח + נחש) = (50 + 58 + 358) = 466

Enosh = (א + אנ + אנו + אנוש) = (1 + 51 + 57 + 357) = 466

L’on peut donc poser une identité ésotérique entre le « serpent » et l’« homme ordinaire », le « profane ». Il est ici à noter que dans tous les cas, l’identité demeure au niveau de la valeur, que celle-ci soit obtenue par l’un ou l’autre procédé. Ainsi, l’identité qui existe entre Na’hash (נחש) et Mashiah (משיח), le Messie – qui nous est donnée par la Guematria « simple », c’est-à-dire, au travers de la valeur 358 qui est la somme des lettres qui composent chaque mot demeure.

Toutefois, il n’existe pas d’identité entre Mashiah et Enosh : Enosh = 466 et Mashiah = (ח + יח + שיח + משיח), donc (8 + 18 + 318 + 358) = 702. Pas d’intimité donc entre l’« homme ordinaire » et le Messie !

Par contre, on peut dresser un parallèle assez étonnant entre la valeur de Na’hash donnée par le procédé du « quaternion » et d’autres mots tels que Golgotha (גלגלת) – lieu de crucifixion du Christ, lieu du supplice par la croix dont la symbolique se rattache de manière absolue au symbolisme du serpent – et au Olam haYetsirah (היצירה עולם), le Monde de la Formation, dont la valeur « simple » est également de 466 !!! Nous laissons le lecteur méditer sur cet exemple…

Le procédé « Im haKollel ».

Ce procédé consiste à prendre la valeur numérique de la lettre ou du mot augmenté de 1, qui représente l’unité propre au mot lui-même. On peut essayer ce procédé sur notre exemple avec Na’hash et Enosh :

– Na’hash = נחש = 358

– Enosh = אנוש = 357

Si l’on ajoute 1, selon la méthode « Im haKollel », à Enosh nous avons donc 357 + 1 = 358. Ce procédé offre, dans cet exemple, la particularité de prouver doublement l’identité entre le « serpent » et l’« homme vulgaire ». CQFD ajouterait sans doute notre ami mathématicien… Il est à noter enfin que l’on peut utiliser conjointement ces procédés et ainsi, si nous reprenons notre exemple relatif à Bereshit dont la valeur Millouï est de 1819 et que l’on applique ensuite Im haKollel, on obtient 1820. Or, ce chiffre est une allusion précise au nombre de fois que le Tétragramme est mentionné dans la Torah (rendons ici grâce au Rav Pin’has Zalman Hurwitz pour sa découverte) !!!

Le procédé de la « valeur cachée » ou Nistar.

Ce procédé restant très proche du Millouï s’en détache par le fait qu’il ne prend en compte que la partie du nom de chaque lettre qui n’est pas apparente lorsque l’on écrit cette lettre. Ainsi, cela revient à ignorer la première lettre du nom de la lettre afin d’en déterminer la valeur.

2 – La Temourah.

La Temourah est le procédé kabbalistique qui consiste à substituer à une lettre une autre lettre en suivant des règles combinatoires appelées « Tsirouphim » afin de former de nouveaux mots. Le mot Temourah (תמורה), qui signifie « échange », est dérivé de la racine « mour » (מור) qui signifie « changer », « substituer », « remplacer ». En résumé, la Temourah est l’Art de la permutation.

Mathers, en son introduction à la Kabbalah Denudata, écrit à son sujet : « Selon certaines règles, une lettre est substituée à une autre lettre précédente ou suivante dans l’alphabet et on forme ainsi un nouveau mot orthographié totalement différemment. Donc, l’alphabet est divisé en deux parties égales, placées l’une au-dessus de l’autre; et alors, en changeant alternativement la première lettre ou les deux premières lettres au début de la deuxième ligne, 22 commutations sont produites. Elles sont appelées les « Tables de Combinaisons de Tziruph (צירוף) ». Chaque méthode prend son nom des deux paires qui la composent, le système de paires de lettres étant la base de tout, comme chaque lettre d’une paire est substituée par l’autre lettre ».

Il y a également trois « Tables des Commutations » connues respectivement comme Droite, Avers et Irrégulière. Pour travailler avec l’une d’elles, on doit faire un carré de 484 cases remplies des lettres. Pour la « Table Droite », on écrit l’alphabet de droite à gauche dans le second rang, on commence avec ב et on termine avec א ; dans le troisième, on commence avec ג et on termine avec ב ; et ainsi de suite. Pour la « Table Avers », on écrit l’alphabet de droite à gauche à l’envers, en commençant avec ת, etc. La « Table Irrégulière » et trop longue à décrire dans le cadre de travail.

A côté de toutes celles-là, il y a la méthode appelée תשרק, « Thashraq », qui consiste simplement à écrire un mot à l’envers.

Il ya encore une autre forme importante appelée « Kabbale des Neuf Chambres » ou בכר איק, « Aiq Bekar ». Elle est formée ainsi :

La numération de chaque lettre a été inscrite dans chaque chambre afin de montrer les affinités entre les lettres. Parfois, ce système est utilisé comme code en prenant les chiffres pour montrer les lettres qu’ils contiennent, en mettant un point pour la première lettre, deux pour la deuxième, etc. Ainsi, l’angle droit, contenant איק, répondra pour la lettre ק s’il y a trois points dedans. De la même manière, un carré répondra pour ה, נ ou ך selon qu’il y ait un, deux ou trois points placés respectivement dedans.

Dans son introduction à la Kabbalah Denudata de Knorr von Rosenroth, Mathers explique : « Il y a encore une autre forme importante appelée « Kabbale des Neuf Chambres » ouאיק בכר , Aïq Bekar. Elle est formée ainsi :

J’ai inscrit la numération de chaque lettre au-dessus pour montrer les affinités entre les lettres dans chaque chambre. Parfois, elle est utilisée comme code en prenant les chiffres pour montrer les lettres qu’elles contiennent, en mettant un point pour la première lettre, deux pour la deuxième, etc. Ainsi, l’angle droit, contenant איק, répondra pour la lettre ק s’il y a trois points dedans. De la même manière, un carré répondra pour ה, נ ou ך selon qu’il y ait un, deux ou trois points placés respectivement dedans. Mais il y a bien d’autres façons d’utiliser la Kabbale des Neuf Chambres que je n’ai pas le temps de décrire ici »[1].

Il existe ainsi différents alphabets au moyen desquels le kabbaliste opère ses permutations : l’alphabet ATH-BASCH (בש את), l’alphabet AL-BATH (בת אל), l’alphabet AB-GATH (גת אב), l’alphabet AG-DATH (דת אג), l’alphabet AG-BAG (בג אד), l’alphabet AH-BAD (בד אה), l’alphabet AV-BAH (בה או), l’alphabet AZ-BAV (בו אז), l’alphabet ACH-BAZ (בז אח), l’alphabet AT-BACH (בח אט), l’alphabet AI-BAT (בט אי), l’alphabet AKH-BI (בי אך), l’alphabet AL-BAKH (בך אל), l’alphabet AM-BAL (בל אם), l’alphabet AN-BAM (בם אן), l’alphabet AS-BAN (בן אס), l’alphabet AA-BAS (סב אע), l’alphabet APH-BA (בע אף), l’alphabet ATS-BAPH (בף אץ), l’alphabet AK-BATS (בץ אק), l’alphabet AR-BAK (בק אר), l’alphabet ASCH-BAR (בר אש), l’alphabet AB-GAD (גד אב), l’alphabet AL-BAM (בם אל).

3 – Le Notariqon.

Le terme hébreu de Notariqon (נוטריקון) est dérivé du mot latin notarius, un écrivain. Il y a deux formes du Notariqon.

Dans le premier système, chaque première lettre d’un mot est prise pour l’initiale ou l’abréviation d’un autre mot, ainsi, des lettres d’un mot, on peut former une phrase. Par exemple, chaque lettre du mot בראשית, Berashith, le premier mot de la Genèse, est prise comme initiale d’un mot pour former תורה ישראל שיקבלו אלהים ראה בראשית, Berashith Rahi Elohim Sheyequebelo Israel Torah : « Au commencement, Elohim vit qu’Israël accepterait la Loi ».

Dans le même sens, nous pouvons citer – même s’il s’agit là de Cabale chrétienne – six exemples intéressants de Notariqon formés à partir du même mot בראשית offert par Salomon Meï Ben Moïse, un kabbaliste juif, qui embrassa la foi chrétienne en 1665 et pris le nom de Prosper Rugers :

– Le premier exemple est תמים יחד שלושתם אב רוח בן, Ben Ruach Ab Shaloshethem Yechad Themim, « Le Fils, l’Esprit, le Père, leur Trinité, Parfaite Unité. »

– Le second est, תעבודו יחד שלושתם אב רוח בן, Ben Ruach Ab Shaloshethem Yechad Thaubodo : « Le fils, l’Esprit, le Père, vous adorerez La Trinité de la même manière. »

– Le troisième, תעבודו ישוע שמו אשר ראשוני בכורי, Bekori Rashuni Asher Shamo Yeshuah Thaubado, « Vous adorerez Mon premier-né, Mon aîné, dont le nom est Jésus. »

– Le quatrième, תעבודו ישוע שמו אשר רבן בבוא, Bedoa Rabban Asher Shamo Yeshuah Thaubado, « Quand le Maître viendra dont le nom est Jésus, vous l’adorerez. »

– Le cinquième, תאשרוה ישוע שתלד אבחר ראויה בתולה, Bethulah Raviah Abachar Shethaled Yeshuah Thrashroah, « Je choisirai une vierge qui puisse donner Jésus, et vous l’appellerez bénie. »

– Le sixième est תאכלו ישוע שגופי אסתתר רצפים בעוגת, Beaugoth Ratzephim Assattar Shegopi Yeshuah Thakelo, « Je me cacherai dans des gâteaux cuits au charbon, et vous mangerez Jésus, Mon Corps. »

La seconde forme de Notariqon est l’inverse de la première. Par celle-ci, les initiales ou les finales ou les deux ou les médianes d’une phrase sont prises pour former un mot ou des mots. Ainsi la Kabbale est appelée נסתרה חכמה, Chokhma Nesthora, « la sagesse secrète » ; et si nous prenons les initiales de ces deux mots, ח et נ, nous formons, par la deuxième forme de Notariqon, le mot חן, Chen, « grâce ». De la même manière, des initiales et finales des mots שמימהה לנו יעלה מי, Mi Iaulah Leno Ha-Shamayimah, « qui ira au ciel pour nous ? » (Deut. XXX, 12) sont formés מילה, Milah, circoncision et יהוה, le Tétragrammaton, ce qui implique que Dieu a institué la circoncision comme moyen d’atteindre le ciel. Enfin, Le nom Adam (אדם) est considéré par les commentateurs comme la notariqa des noms d’Abraham, de David et de Moïse.

Guematria, Temourah et Notariqon, SpartakusFreeMann, zénith de Libertalia, septembre 2003 – décembre 2009 e.v

Afin d’assurer au lecteur une version sans bizarrerie de rendu de l’hébreu, vous pouvez lire le texte en PDF (ou le télécharger) :

Dossier Guématria, Temourah et Notariqon

[1] Introduction de Mathers à sa traduction anglaise de la Kabbalah Denudata de Knorr von Rosenroth. Traduction française par Spartakus FreeMann sur ce site : Introduction à la Kabbalah Denudata de Knorr von Rosenroth.

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2 réflexions sur “Guématria, Temourah et Notariqon”

  1. Christian Walter

    Merci pour votre article détaillé, il est tout intéressant pour moi! S’il vous plait, laissez-moi ajouter la possibilité d’imager la sequence de l’alphabet hebreu sur la sequence des nombres premiers. En jouant avec cette méthode, je semble d’obtenir pour « Adam » (aleph 2 daleth 7 mem 41) le nombre 50, par example. Salutations cordiales ⁽:^) cpw

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